Dominique Glasman, auteur d’un rapport pour le Haut Conseil d’évaluation de l’école, montre que l’école en France présente des problèmes pour l’apprentissage des élèves, qui ont recours de plus en plus souvent aux cours particuliers pour acquérir les moyens et les techniques leur permettant de passer les examens et les épreuves conçus par l’école elle-même.
Cette situation entraîne de graves inégalités dans la société, car les parents les plus pauvres ne peuvent pas payer ces professeurs particuliers et, par conséquent, ils ne peuvent pas donner à leurs enfants les mêmes opportunités de réussite que les autres reçoivent. Dans le passé, seulement les familles les plus riches payaient pour le soutien scolaire, mais, à partir des années 1990, notamment grâce à une réduction des impôts concédée aux familles qui employaient des enseignants, la classe moyenne a fait elle aussi appel à cette méthode, ou, au moins, a commencé à déclarer publiquement qu’elle le faisait.
Les plus pauvres restent exclus de cet essor de l’enseignement extra-scolaire, mais pourquoi est-il tellement commun aujourd’hui ?
Il y a deux raisons principales. D’un côté, la vie et l’école sont perçues comme très compétitives et difficiles en ce moment. De l’autre côté, il manque à l’école l’enseignement des techniques d’apprentissage qui sont nécessaires pour atteindre de bons résultats lors des devoirs et des examens. Un soutien plus ciblé sur les besoins de chaque élève et des leçons pour « apprendre à apprendre » seraient une bonne solution afin de réduire la nécessité de cours supplémentaires.
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Article de Silvia Cicciomessere, Traductrice et Interpréte italienne
